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M. Obama laisse entrevoir un espoir dans le conflit israélo-palestinien

Le Monde

mercredi 27 شعبان 1430, par Sylvain Cypel, Laurent Zecchini

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Selon Soliman Awaad, un porte-parole du président égyptien Hosni Moubarak, en visite aux Etats-Unis, le président américain Barack Obama aurait indiqué à M. Moubarak, mardi 18 août, qu’il "espérait présenter un plan de paix en septembre, lors de l’ouverture de la session de l’Assemblée générale des Nations unies". M. Obama s’adressera à elle le 23 septembre. Interrogé, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, n’a ni confirmé ni démenti : M.Obama attend "de nouveaux progrès" au Proche-Orient, mais lui n’est "pas au courant d’un plan précis".

La coïncidence n’est probablement pas fortuite : c’est aussi à ce moment que les autorités israéliennes ont décidé de lâcher – un peu – de lest sur le gel de la colonisation dans les territoires palestiniens, devenue une pomme de discorde entre Washington et Tel-Aviv. Le bureau du premier ministre, Benjamin Nétanyahou, n’a pas fait d’annonce, mais plusieurs sources gouvernementales ont confirmé l’information de l’organisation israélienne La Paix maintenant, selon laquelle Israël n’autorisera plus d’appels d’offres pour des projets de construction de logements – du moins temporairement.

M. Obama, soucieux d’obtenir des concessions de M. Nétanyahou pour relancer le processus de paix tout en minimisant ses divergences avec Israël, s’est vite félicité d’un "geste dans la bonne direction". Celui-ci est en réalité minimal : ces appels d’offres étaient de facto suspendus depuis plusieurs mois et la décision n’a pas d’effet sur les constructions financées sur fonds privés ou municipaux. "Même en cas d’arrêt total des appels d’offres gouvernementaux, au moins 60 % de la construction dans les colonies continueraient", estime La Paix maintenant, qui indique que des constructions se poursuivent sur un millier de chantiers dans les colonies de Cisjordanie. "Nous sommes habitués à ce genre de tromperies", a commenté le principal négociateur palestinien, Saeb Erakat.

Lundi, M. Moubarak avait rencontré des représentants des organisations juives américaines (le Congrès juif mondial, la ligue antidiffamation, Bnai Brith…) et des lobbies pro-israéliens (Aipac, JStreet, The Israel Policy Forum…). Selon des participants, il se serait exprimé "positivement de manière surprenante" à l’égard de M. Nétanyahou. Le dirigeant égyptien, qui espère renouer une relation américano-égyptienne qui a beaucoup pâli sous George Bush, a cependant répété à son homologue américain qu’aucune "normalisation" globale de la relation des Etats arabes avec Israël n’interviendra avant une évacuation par l’Etat juif des territoires conquis en juin 1967.

"PAIX JUSTE ET DURABLE"

Le temps est venu, selon lui, de parvenir à un accord sur le "statut final" de ces territoires : les frontières de l’Etat palestinien à naître, le statut de Jérusalem-Est, la solution au problème des réfugiés palestiniens. "La reconnaissance d’Israël et la normalisation des relations interviendront après, et non avant qu’on parvienne à une paix juste et durable", avait-il déclaré lundi au quotidien Al-Ahram.

Par le biais du général Omar Suleiman, chef de ses services spéciaux, l’Egypte joue un rôle de médiation clé entre Israël et le Hamas, qui dirige la bande de Gaza, entre ce même Hamas et l’Autorité palestinienne, et enfin entre le Hamas et la diplomatie secrète américaine, puisqu’officiellement, la Maison Blanche ne reconnaît pas le mouvement islamiste palestinien. A Washington, M. Moubarak a plaidé que le président palestinien Mahmoud Abbas était "sorti renforcé" du congrès récent de son parti, le Fatah. Et qu’il saurait contenir la capacité de nuisance du Hamas dans une négociation avec Israël.


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